Publié le 30 Mars 2020

Le confinement me pèse.

 

Mes conditions de travail ne sont pas celles que j'aurais imaginées.

Nous sommes seuls derrière nos ordinateurs.

 

Le seul

                          mot

                       Zí             word

                palavra                  parola

                      kalima          wort

                               palabra

                                                             confinement

                                                                                     fait émerger un monde

oppressant et lourd

qui renforce l'avènement de l’événement.

 

Le fait d'être seul est déconcentrant

y algunos objets de notre maison attirent trop notre attention !

 

On ressent une inquiétude constante

                                                                                                     pour la santé de nos proches.

Ce virus fait chuter l'économie et nous montre sa

                                                         FRAGILITE

Seule bonne nouvelle la pollution diminue !

 

 Antoine, 1G2

 

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Publié le 30 Mars 2020

Être confiné, c’est un rêve pour certains,

Un cauchemar pour d’autres.

 

Au début, tout était incertain,

Maintenant la tension est haute.

 

Les magasins ont été dévalisés

Par des personnes                              pleines de vanité

Qui ne pensent qu’à                                                         elles

Et oublient les règles nouvelles.

 

À la maison tout paraît                                                 long

Le temps est comme                                                                    infini.

Nous ne savons pas quand cela va se finir.

 

Peut-être que l’on ne pourra plus sortir

Peut être vais-je devoir travailler

Chez moi jusqu’à la fin de l’année.

 

Yvan 1G2

 

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Publié le 30 Mars 2020

(Traduit en italien, hommage au 2ème pays le plus touché par le virus)

 

 

 

La société d'aujourd'hui a changé

Nous sommes en guerre sanitaire

Notre vie est devenue différente

Il faut rester chez nous pour sauver des vies

 

La società di oggi è cambiata

Siamo in una guerra della salute

La nostra vita è diventata diversa

Dobbiamo restare a casa per salvare delle vite

 

Les Hommes se jettent sur les denrées

Toute civilité oubliée

Les soignants paniqués, et pour les aider

Il faut rester à la maison

 

Gli uomini si buttano sul cibo

Tutta la cittadinanza è nell'oblio

Gli assistenti sono andati nel panico e per aiutarli

Devi rimanere a casa

 

Les médias font que ça

Parler de ce qui nous fait peur

La solitude nous ronge

Et le temps se moque

I media lo stanno facendo

Parlare di ciò di cui abbiamo paura

La solitudine ci divora

E al tempo non importa

 

Le soleil se fait invitant

à être condamné de la liberté

comme un sentiment d'emprisonnement

devant ce que l'on voyait plus comme si bien

Il sole è invitante

essere condannato dalla libertà

come una sensazione di prigionia

di fronte a ciò che era più simile a

 

Kelig

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Publié le 30 Mars 2020

bloqué

 

enfermé

 

à la maison à cause d'un 中国病毒

beaucoup de décès

but we must continue to

live

dans une maison

avec nos proches

qui se demandent « jusqu'à quand ? »

serons-nous privés de nos plaisirs

une seule chose à faire mettre ses lunettes

aller sur le net

et regarder Netflix

Clément 1G2

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Publié le 29 Mars 2020

Quand le confinement a commencé beaucoup de Français n'ont pas

écouté.

 

Par la douceur du printemps certains se baladaient.             

 

Malheureusement, à la maison nous sommes             coincés.

 

Et ça      jusqu'à nouvel ordre.

 

The class at home are difficults, We have to do us homework every day.

 

                          Peur- Maladie- Inquiétude- Folie

 

Les courses au supermarché sont devenues pesantes et stressantes,

 

tous les gens se jettent des     regards

 

et pourtant beaucoup attendent avec impatience ce moment pour sortir.

 

L'isolement se crée 

Combien de temps encore ce confinement va-t-il durer ?

 

Romane 

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Publié le 19 Mars 2020

Les circonstances sanitaires ont eu raison de la rencontre avec Pierre Vinclair. Il a néanmoins accepté de répondre à quelques questions que nous avions préparées avant le confinement. Qu'il en soit remercié...

 

Pourquoi écrire de la poésie ?

La poésie est pour moi la littérature dans ce qu’elle a de plus libre, quand elle arrête de singer les formes extérieures de la « littérature ». Par ailleurs, sa grande densité d’émotion fait que, même si sa lecture demande davantage de concentration, elle est beaucoup plus stupéfiante. Elle appelle de son lecteur, c’est sûr, une forme de collaboration ; c’est ce qui me plaît aussi. Le roman est un genre condescendant (le romancier est un producteur, le lecteur un pauvre consommateur), le poème plus égalitaire.

 

Pourquoi vous-êtes-vous expatrié ? Pourquoi la Chine ?

J’ai été Lauréat de la Villa Kujoyama (Kyoto) en 2010 et j’ai décidé de rester vivre au Japon. J’aime vivre à l’étranger, apprendre des langues, découvrir des civilisations. C’est comme un voyage touristique toute l’année, sauf qu’on apprend vraiment des choses et rencontre des gens intéressants. J’ai déménagé par hasard en Chine, à cause de Fukushima.

 

Qu’est-ce que la découverte de la culture chinoise a apporté à votre écriture ?

Un objet, d’abord : un thème. L’idée d’un ennemi (le capitalisme d’État chinois) et l’idée d’alliés pour le combattre (Confucius, Tchouang-Tseu, Li Bai, etc.) La traduction du Shijing m’a par ailleurs appris qu’un poème n’avait pas besoin d’être compliqué pour être beau.

 

Parlez-vous le mandarin ? Est-ce une langue compliquée ?

Oui. C’est une langue atrocement intéressante.

 

Pourquoi mélanger français, anglais et chinois ? Pourquoi la traduction anglaise en regard de certaines pages ?

C’est lié à la circonstance d’écriture : vivant dans un contexte international, il m’arrive d’essayer de vouloir être lu par des locaux, lors de festivals ou de lectures. Ensuite, quand cela a du sens, ou me semble en avoir, j’intègre la version en langue étrangère dans le livre, comme une manière de rappeler que le livre n’a pas vocation (même si c’est le cas en réalité) à être confiné à l’espace franco-français.

 

Pourquoi la disposition particulière des mots dans le recueil ?

Pour des questions de rythme spatial (ce sont des calligrammes abstraits, ou des cacogrammes !)

 

Pourquoi choisir de couper les mots en fin de vers d’une façon aussi surprenante ?

Pour des questions de rythme sonore (je coupe le mot au moment où le rythme le demande)

 

Avez-vous écrit vos poèmes avec le plan de votre recueil en tête ou les poèmes ont-ils été écrits de manière indépendante et regroupés ensuite pour  constituer la progression ? (On pense à la structure des Contemplations ou des Fleurs du Mal)

Ni l’un ni l’autre. La forme du livre est comme la carapace de l’escargot : elle ne le précède pas, mas ce n’est pas non plus un regroupement a posteriori. La forme est sécrétée, peu à peu, par le texte lui-même qui s’auto-organise peu à peu.

 

Faites-vous exprès d’utiliser des chiasmes ou autres figures de style ? Autrement dit, calculez-vous tous vos coups ?

La plupart des coups sont calculés (sans doute pas tous, j’imagine). Même si je ne me le formule pas en termes de « figures de style ». Les figures de style existent aussi peu pour le poète, je pense, que les mathématiques pour un footballeur. Quand on marque un but au foot, on calcule son coup, mais ça ne veut pas dire qu’on le calcule avec les outils mathématiques du géomètre qui permettent pourtant d’expliquer a posteriori la trajectoire.

 

Quel parcours de lecture associeriez-vous à votre recueil, « les mémoires d’une âmes » ou « la boue et l’or » ?

Ni l’un ni l’autre. J’associerais plutôt à mon recueil un bébé en train de bavouiller, et une grenade ! S’il faut vraiment choisir, « la boue et l’or », car Baudelaire est une figure importante dans ce livre, à tous les niveaux (Tableaux parisiens, préface du Spleen de Paris, poème en prose sur les nuages…)

 

Vous considérez-vous comme un auteur engagé ?

Oui. Je voudrais sauver le monde dans des poèmes. Non pas avec des messages, mais avec l’action propre des vers sur la page. (Pour l’instant, ça marche moyen).

 

Pierre Vinclair, 27 février 2019

Pierre Vinclair, 27 février 2019

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Rédigé par Lettres

Publié dans #Printemps des poètes 2020 - Pierre Vinclair

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Publié le 19 Mars 2020

Pour découvrir les textes sélectionnés par la classe, cliquer sur l'image et feuilleter le recueil en ligne :

Immersion(s)

 

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Rédigé par Lettres

Publié dans #Printemps des poètes 2020 en 2de

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Publié le 13 Mars 2020

Journal du projet Immersion(s) - Semaine 8Journal du projet Immersion(s) - Semaine 8Journal du projet Immersion(s) - Semaine 8

Travail sur la mise en voix avec Martine Geffrault-Cadec, à la Maison de la musique de Landerneau. Merci à Vincent L'Hour, son directeur, de nous accueillir.

Reste à savoir comment le projet évoluera avec la fermeture des établissements scolaires dès lundi...

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Rédigé par Lettres

Publié dans #Printemps des poètes 2020 en 2de

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Publié le 7 Mars 2020

Moisson de textes au retour des vacances...

Journal du projet Immersion(s) - Semaine 7

Chacun a lu son poème à la classe qui en a sélectionné 8. Le travail d'expression corporelle en EPS commence dès cette semaine...

Extraits :

Journal du projet Immersion(s) - Semaine 7
Journal du projet Immersion(s) - Semaine 7
Journal du projet Immersion(s) - Semaine 7
Journal du projet Immersion(s) - Semaine 7
Journal du projet Immersion(s) - Semaine 7

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Rédigé par Lettres

Publié dans #Printemps des poètes 2020 en 2de

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Publié le 28 Février 2020

Quels sont les principaux thèmes du recueil ?

Voici les thèmes que j'ai repérés dans les sections :

VII : le savoir, l'enseignement

VIII : la guerre, les paysans chinois, l'argent

IX : le luxe, la pollution à Shanghai

X : l'amour, la solitude, la tristesse

XI : le commerce, Hong Kong, la violence (révolte)

XII : la pollution, la mélancolie, un hommage à sa fille

 

Quelle vision de la Chine ?

Pierre Vinclair a une approche historique, politique, culturelle et économique de la Chine dans ce recueil. Il dénonce les ravages de l’économie libérale débridée de la Chine contemporaine, livrée à l'amnésie de son histoire organisée depuis les crimes de la révolution culturelle. Il évoque la situation tragique passée et présente du peuple chinois (paysans venus se faire esclaves à Shanghai pour fuir la misère).

Du Lotus bleu de l'époque des aventures de Tintin au Shanghai d'aujourd'hui plus rien n'est pareil. Sa vision de la chine est négative. Shanghai est présentée comme une mégapole sordide, polluée en perpétuelle démolition et reconstruction. Pierre Vinclair ne reconnaît plus cette ville de Shanghai qui est aujourd'hui une mégapole effervescente. Il la qualifie de « ville de verre et de béton, » « MADE IN CHINA sous la pluie brune au bout du chemin, klaxons, lorsque les gouttes tombent ramollies », etc...

 

Comment comprendre le titre de l’œuvre ?

Il a une connotation chronologique : il fait référence au temps qui passe, et aux changements qui s'ensuivent. Le « cours des choses » c'est le cours de la vie, le défilé des générations. Il est question aussi du quotidien d'un expatrié.

Le Cours des choses, c'est aussi le mouvement par lequel la Chine urbaine entre dans la modernité. Ces changements ont pour conséquence une évolution des choses, des gens, des villes, et une impuissance de notre part face à tous ces changements.

Enfin, le « cours » peut faire référence au cours d'une rivière, c'est un poème fleuve pour sa longueur et pour sa qualité.

 

Comment interpréter les titres des sections ?

« Exit Confucius » : Pierre Vinclair fait référence au philosophe chinois Confucius dont les doctrines ont été bannies officiellement au début du XXème siècle. « Exit » qui signifie sortie en latin peut être interprété comme la fin de Confucius et toutes ses paroles qui étaient vraies à l'époque mais qui ne le sont plus aujourd'hui.

 

« Le Livre des merveilles » : C'est le titre d'un livre connu sous le nom Le devisement du monde écrit par Rustichello de Pise sous la dictée de Marco Polo. Il retrace les aventures de l'explorateur marchand vénitien Marco Polo qui est allé jusqu'en Chine, a vécu à la cour du grand Kubilai Khan et en est revenu en 1295. « Le livre des merveilles » peut être interprété comme un titre ironique, les merveilles de la Chine sont en réalité des monstruosités. Dans cette section Pierre Vinclair parle de l'enrichissement et de l'industrialisation : « un habitant est un avion, deux habitants sont des camions cents habitants sont comme des sandales en plastique » -

 

« Un canon à poèmes » : Vinclair fait référence au plus ancien recueil de poésie chinoise que Confucius a compilé. Ce recueil contient plus de 300 chansons, odes et hymnes. Les chansons viennent de la paysannerie du bassin du Fleuve Jaune (1027-771 av J-C). « Un canon à poèmes » peut être interprété comme un titre qui explique que cette section comporte des poèmes plus « normaux » avec le mot « canon qui signifie « norme », comme opposition a ses autres poèmes qui se distinguent tous par leur forme et leur longueur.

 

« Adresse » : Dans cette section le poète s'adresse à sa fille (Amaël ? ) et à sa femme Clémence.

 

 

Les traits qui caractérisent le style de l’auteur :

- Un texte long et complexe, structuré avec beaucoup de cohérence.

- Des traductions, et des passages en différentes langues (anglais, chinois).

- Des poèmes de différentes formes et de différentes longueurs.

- Des vers libres souvent coupés, parfois au milieu d'un mot.

- Une absence de ponctuation.

 

Ce recueil peut être rattaché au parcours les mémoires d'une âme : il est est divisé en différentes sections tout comme le recueil de Victor Hugo Les Contemplations : (« Aurore », « l’Âme en fleur », « Les luttes et les rêves » et « Pauca meae »). Nous pouvons également rattacher ce recueil au parcours car nous pouvons retrouver des similitudes dans la poésie des deux auteurs : la plainte, les sentiments, la nature, la pensée et les souvenirs.

 

D'après les travaux de Lou et de Tifenn - 1G2

 

"Le Cours des choses" de Pierre Vinclair

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Rédigé par Lettres

Publié dans #Printemps des poètes 2020 - Pierre Vinclair

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