Articles avec #printemps des poetes 2013 tag

Publié le 12 Juin 2013

           Hervé Eléouet est écrivain et poète. Il a l'art de détourner les objets de leur usage. En mars, il a ouvert le printemps des poètes au lycée de l'Elorn par une balade poétique, puis il est revenu pendant un mois : il a proposé à des élèves de seconde de mettre leur propre balade en images, de composer des textes et de les dire. On trouve ici des Petites Voix (thème du printemps des poètes 2013) qui nous font découvrir ces lieux vus par les élèves de 2A et de 2F. L'action s'inscrit dans un projet Karta de la région Bretagne et elle est soutenue par le CDDP de Brest.

Anne, Samuel, Florence (2A)

 

Thomas, Joey, Sofiane (2F)

 

Marguerite, Enora, Pierre (2A)

 

Guillaume, Nicolas, Cynthia (2F)
 
Maela, Vincent, Joanne (2A)

 

Julie, Maxime, Florian T (2F)
 
Elise, Guillaume, Marie (2A)
 
Corentin, Océane, Ophélie (2F)
 

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Publié le 7 Juin 2013

 

lespetitesvoix

Yoann Chopin, petite voix chez Disney (celle de Stich)

et parrain de la 8ème édition des poétickets.

 

 

Photos 0001-copie-1

 Retouvez tous les poèmes sur  http://poetickets.over-blog.org

 

  Anglais

 

Prix de l'humour :

 

humour

 

Julie


 

Prix de la nature :

 

nature

Premier vers : The songs of the dead leaves 

Gauthier

 

Prix du jeu de mots :


jeudemots

 

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Dorine

 

 

Prix de la rime :

 

rime

Julie

 

 

Prix du spleen :

 

spleen

Mélanie

 

 

hurlements

 

Lorine et Lauranne, 1E

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Rédigé par Lettres

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Publié le 3 Avril 2013

Le 27 mars, Anne Jullien a rencontré les 1E et les 1S-SI pour parler avec eux de son recueil de poèmes, Dans la tête du Cachalot.

 

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Portrait d'Anne Jullien par Ilan et Ronan (1E):

 

 

           Anne Jullien, documentaliste de métier, écrit depuis l'âge de 16 ans. D'après ses dires, elle n'a pas progressé depuis. Simple, accessible à qui veut la lire, sa poésie est pour elle une véritable «guerre», avec ses hauts et ses bas. Il faut donc se «battre» pour être édité et apprécié du lecteur. Sa plus grande victoire a été lors de la publication de son premier recueil Dans la tête du cachalot, en 2011,  alors qu'elle était âgée de 50 ans.

 

 

          Le « je » dominant ses poèmes est en fait un «je philosophique», le «je de tout le monde». En effet, elle nous a rappelé que sa couverture exprime que l'on «n'est personne et tout le monde à la fois ». Le «nous» au contraire est presque banni de son vocabulaire, car elle refuse de «parler pour les autres», son avis n'engage qu'elle. La mer est omniprésente dans ses poèmes, pourtant, elle en est terrifiée, comme si elle décidait de dompter cette peur en écrivant dessus.

 

     Sa franchise transparaît à l'intérieur de ses textes, car la poésie «cul-de-poule» la révulse : «cela ne reflète pas la réalité». Selon elle, la poésie est une interrogation du monde, écrite pour être lue, à la manière d'un «boulanger faisant du pain pour le vendre». C'est parce que sa poésie vit avant, pendant, et après un poème, qu'on retrouve peu de ponctuation au fil de ses vers. Son écriture est cathartique, grâce aux liens avec les lecteurs, et confirme ses pensées. Elle raconte qu'à défaut de s'inspirer des poètes connus, elle s'en nourrit inconsciemment. D'ailleurs elle ne définit pas comme appartenant à un mouvement littéraire particulier, mais plutôt à une mouvance. Pour elle, écrire des poèmes est vital, et c'est son seul véritable moyen d'expression, comme sa langue maternelle. Pour finir, lorsqu'on lui demande où elle trouve son inspiration, elle répond qu'elle «est partout, car tout est matière poétique».

 

 

 

Rencontre avec Anne JULLIEN

par Enora et Axelle

 

         Le 27 Mars 2013, nous avons rencontré Anne JULLIEN, poète brestoise. Elle écrit des poèmes depuis l'âge de 16-17 ans. La poésie est pour elle son mode d’expression, mais elle a rédigé quelques nouvelles, des récits et ce qu'elle appelle des « trucs ». Quand on lui demande « Pourquoi écrivez-vous des poèmes ? », elle nous répond « Je ne sais pas […] c'est ma langue, c’est vital.» La poésie la libère et confirme ce qu’elle pense et ressent. Pourtant elle n'en vit pas ; elle est documentaliste dans un collège. Le temps qu'elle met pour écrire un poème est très variable : cela peut varier de quelques minutes à plus d'un an ! En ce moment, elle écrit moins, car elle participe à beaucoup de rencontres avec des lycéens.

 

           Elle affirme ne pas appartenir à un mouvement littéraire, seul le futur et les historiens en jugeront pour elle. De nos jours, il existe beaucoup plus de poètes qu'auparavant et elle pense que les poètes d'aujourd'hui seront moins connus ; avec humour, elle nous a donné « rendez-vous dans 100 ans ». En ce moment, elle cherche une nouvelle maison d'édition car elle a encore de nombreuses œuvres à faire découvrir ! C'est pour cela qu'elle a créé un blog. Elle trouve « extraordinaires » les personnes qui lisent ses poèmes car, pour elle, c’est une vraie reconnaissance ! Ses poésies ont déjà été traduites, mais le sens peut parfois être différent dans une autre langue que le français.

 

          Son premier recueil, intitulé Dans la tête du cachalot,a été publié en 2010. C'est Anne JULLIEN qui a proposé l'image de la première de couverture. Nous y voyons la mer et une chaise vide, parce que « nous sommes tout le monde et personne ». De plus il y a un rapport avec le poème La chaise.

 

         Anne JULLIEN a eu le sens de la construction des poèmes dès ses débuts, « la technique, [elle l'a] ingurgitée. ». Elle ne réfléchit pas pour écrire des figures de style ou des accumulations, c'est instinctif. Elle utilise le pronom personnel « je », ainsi tout le monde peut s'identifier Mais elle ne veut pas utiliser le pronom personnel «on», car elle ne veut pas parler au nom de tous. Elle utilise peu de ponctuation, hormis la virgule qui permet de souffler lors de la lecture. Le point n’existe pas pour elle, car sa poésie est sans fin.

 

            Elle aime lire les poèmes d'autres poètes, mais elle ne s’inspire pas d’eux. Cependant, elle n’aime pas la poésie « cul de poule », car pour elle la poésie c’est « toujours la guerre ». Elle ne connaît pas très bien la vie de Tristan Corbière car elle « n’arrive pas à lire sa poésie ». Cependant, nous avons trouvé un lien entre le poème Pot à Pot et le poème Le crapaud de Tristan Corbière : tous deux évoquent le rossignol.

 

          Pour finir, ses poèmes n’ont jamais été choisis pour un examen ou pour être mis en chanson.

 

                                                                    Axelle et Enora - 1E


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Publié dans #Printemps des poètes 2013

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Publié le 1 Avril 2013

          Après leur rencontre avec Anne Jullien les élèves de1ES et les 1S-SI se sont livrés à un exercice de création poétique. Ils avaient deux contraintes :

-  s'inspirer de la forme des poèmes "De la mer " et "Ingénieurs et fariboles"

-  se nourrir des titres donnés par Yann Kersalé aux installations présentées au Fonds Hélène et Edouard Leclerc pour la culture.

 

 

des prairies de la mer je ne connais que ces fils où je me perds

je cherche l'équilibre dans les profondeurs,

mais je tombe, je tombe.

                                            Axelle 1E

 

 

 

des profondeurs, je ne connais que le noir

et l'âme des poissons qui résonne dans le fond.  


                                                         Lorine 1E



de l'enrochement d'ombre je ne connais que le chant des pierres, 

cet écho qui résonne en silence

et la lumière de l'ombre illuminant les rochers...

                                     Lauranne 1E

 

 

 

Vésuve en colère,

Chante sa chanson

Pompéi sous la terre

Italie sans raison.

                            David 1E

 

 

 

De la Chrysalide je ne connais que les chrysanthèmes chronophages à valeur de chrysolite ou de chrysomède

                     Pierre 1E

 

 

 

de la chrysalide je ne connais que la construction

amoncellement d'étoiles

dont la lune serait le point central.

                             Pierre-Louis 1E

 

 

 

du chaos de feu je ne connais que les reflets

les courbes

mais pas les brasiers

ni le foyer ni les cendres mortes

s'écoulant dans l'air

comme le sable annonce la nuit

 

          Vincent 1E

 

 

 

aujourd'hui je vais prendre la parole

pour dire les profondeurs

je ne crois pas aux lueurs sombres

je crois en la pensée abyssale

 

je ne crois pas à l'obscurité

je crois tout simplement à la Voie lactée.

 

David 1E

 

 

du chaos de feu je ne connais que

la flamboyante cacahuète

un enfer sans flamme

un enfer sans âme

   

                                                                 Clément 1E


 

de sous l'eau je ne connais que la profondeur,
l'écho des vagues
les poissons nageant dans l'hadal

                                             Maïwenn 1E

 

 

 

De l'appel du large je ne connais que

  l'attente d'être à terre

De l'appel du large je ne connais que

  l'attente du prochain départ

De l'appel du large,

  j'ai fait ma vie.

                                                          Quentin 1E  

 

 

 

 

  De l'appel du large, je ne connais que les profondeurs infinies

qui accueillent les créatures les plus étranges et les plus extraordinaires...

  De l'appel du large, je ne distingue que l'horizon infini

  Puis, je sens le vent qui chatouille tendrement mon visage...

 

                                                              Yann 1E

 

 

           Une petite voix me dit

           Le Vide. 

                                           Enora 1E

 

 

 

de la dorsale des vents 

balise avant les abysses

je ne connais que

le conflit sans fin

la guerre fratricide et millénaire entre deux mondes

le roulis des galets et la puissance de la terre

affrontent les étalons blancs des vagues

qui s'entrechoquent avec fracas

tourbillons de fureur déchaînée

                                                       Ilan 1E

               

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Publié dans #Printemps des poètes 2013

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Publié le 25 Mars 2013

         Guidés par Hervé Eléouet, les élèves de 2A et de 2F ont fait une balade poétique dans Landerneau, les uns sous sous la neige, les autres un soleil radieux.

 

 

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            Les 2F, près de l'église de Saint Houardon,

prétexte à la lecture du Notre Père de Prévert


 

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            Même lieu avec les 2A...

 

Pater Noster


Notre Père qui êtes au cieux
Restez-y
Et nous nous resterons sur la terre
Qui est quelquefois si jolie
Avec ses mystères de New York
Et puis ses mystères de Paris
Qui valent bien celui de la Trinité
Avec son petit canal de l'Ourcq
Sa grande muraille de Chine
Sa rivière de Morlaix
Ses bêtises de Cambrai
Avec son océan Pacifique
Et ses deux bassins aux Tuileries
Avec ses bons enfants et ses mauvais sujets
Avec toutes les merveilles du monde
Qui sont là
Simplement sur la terre
Offertes à tout le monde
Eparpillées
Emerveillées elles-mêmes d'être de telles merveilles
Et qui n'osent se l'avouer
Comme une jolie fille nue qui n'ose se montrer
Avec les épouvantables malheurs du monde
Qui sont légion
Avec leurs légionnaires
Avec leurs tortionnaires
Avec les maîtres de ce monde
Les maîtres avec leurs prêtres leurs traîtres et leurs reîtres
Avec les saisons
Avec les années
Avec les jolies filles et avec les vieux cons
Avec la paille de la misère pourrissant dans l'acier des canons.


Jacques Prévert

 


    Chaque halte devient l'occasion d'entendre des poèmes célèbres - ou pas. Il s'agit surtout d'apprendre à regarder le monde qui nous entoure...


 

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Parfois un alexandrin se cache sur une inscription ou une affiche publicitaire...

 

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  ... qui stimulent la plume du poète :

 

C’est le mois du bébé chez votre pharmacien
Ils sont à moitié prix, chacun voudra le sien
Il faut en profiter ! Chez le marchand de jouets
Jusqu’à mardi prochain c’est le mois du hochet

 

                                              Hervé Eléouet

 

 

      A partir de ce qu'il observe dans un parking en travaux, Hervé Eléouet compose le petit texte suivant :

 

Landerneau n’est pas Deauville
Sachez que c’est une ville
Où l’on marche sans façon
Merci de votre compréhension
Un chat dort à la fenêtre
Il a le coeur gros de n’être
Pas blotti dans son chausson
Merci de votre compréhension
Et la vierge dans sa niche
Se sent comme une potiche
Au pignon de la maison
Merci de votre compréhension
Au ciel passe un gros nuage
C’est qu’on y fait le ménage
 
Une éponge est au plafond
Merci de votre compréhension
Au sol dorment les voitures
Rangés en sages figures
Leur parking est en béton
Merci de votre compréhension
Landerneau n’est pas Deauville
Sachez que c’est une ville
Où l’on marche sans façon
Merci de votre compréhension

 
Hervé Eléouet

 

Maintenant, c'est aux élèves d'inventer leur balade et de la mettre en mots...


  Le blog d'Hervé Eléouet : http://hucheapain.free.fr/spip.php?article324

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Publié dans #Printemps des poètes 2013

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Publié le 16 Mars 2013

                 Anne Jullien est l'auteur de deux recueils de poésie, Dans la Tête du cachalot et Flottilles. Michelle Bolduc est américaine et traduit le premier recueil. Lucie Taieb enseigne l'allemand en LCE à l'UBO.

                En janvier dernier, elles ont rencontré les élèves de 1L en cours de langues. Il a été question de poésie, de traduction, puis elles ont lu un poème à trois voix avant d'inviter les élève à traduire un extrait...

 

 

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